Il s’en va – Chronique d’un départ

Arrivé il y a peu, il avait pourtant fait sensation. Tel un prophète, ses paroles allaient nous guider pour les années à venir, sa vision allait tous nous bouleverser. Tel un secret d’Etat, sa mission et son rôle au sein de notre communauté étaient nimbés dans une brume de mystère dont la pénétration était presque impossible.

Ses pensées ? Une forteresse imprenable, et quiconque tentait une brèche, se voyait invariablement échouer. Notre héros, lumière au bout du tunnel. La personne qui pouvait tout changer et nous faire évoluer, nous guider vers la grandeur et nous apporter enfin cette reconnaissance que nous désirions – et méritions ! – tant.

Mais son passage parmi nous n’allait pas durer. Des services secrets non identifiés et les personnes les plus puissantes de notre société, celles-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, allaient précocement avorter cette digne et grande mission. Les raisons ? Allons, c’est le principe du secret d’Etat : ne pas les révéler. Pourquoi ? Préserver la population, ne pas créer d’émeute, qui sait ce qui pourrait se passer ? La panique, l’anarchie, la désertion ou pire encore : la révolte.

Enfin, contre qui pointer nos armes ? Savons-nous tous des responsables de cette guerre qui se passe au sommet ? Officiellement, c’est une affaire réglée, mais le peuple saura-t-il se relever de ce départ si brutal et inattendu ? La fin de cette ère, sera-t-elle une bonne, ou une mauvaise chose pour notre futur à tous ? Bien des questions restent en suspens, et leurs réponses, comme nous en avons l’habitude, se feront longuement désirer avant de nous apporter pleinement satisfaction.

Ah, que de rebondissements secouent la tranquille vie Esdessienne ces temps-ci.

Quand bien même la tradition de notre école est de râler, faites-vous violence : la critique si elle n’est pas constructive, n’est pas intéressante. Grandissons, passons à autre chose et au 31 janvier nous aurons évolué et calmé nos nerfs.

Il est bien aisé de ne responsabiliser qu’une seule personne, surtout quand elle est déjà la cible de bien des critiques : le coupable parfait en somme. Alors, Esdessiens, joignez vos forces et rassurez-vous : il y a bien un pilote à la barre de Vision 2020. Nous restons tous, enseignants et élèves, capitaines de ce grand projet.

Allez, bonne continuation M. Rivet, si votre santé vous le permet, et merci d’être passé nous dire bonjour.