Nos galères quotidiennes, deuxième partie

Premiere partie de l’article Nos Galères Quotidiennes


Nos galères quotidiennes, deuxième partie

Je sais que vous la connaissez. Tous les esdessiens la connaisse. Cette starlette de l’intercours. Vous faites peut-être même partie de ses fervents admirateurs.

Épris d’une véritable romance, ses courbes, sa voix et son parfum vous obsède? Que je vous comprends et que je vous plains.

A chaque sortie, vous désespérez de l’apercevoir. Vous n’en n’avez malheureusement pas toujours le privilège, mais vous êtes toujours là, au garde-à-vous. Vous savez que derrière cette marée humaine, elle détient une part de vous, la réponse à tous vos maux. Elle vous aide à tenir debout, littéralement, et peut embrasser vos lèvres de 20 façons différentes. Bref, elle est unique en son genre.

Qu’on se le dise, vous êtes bien tentés par sa rivale, sa voisine aux grands airs. Oh que si, je le vois. Mais soyons honnêtes, étudiants fauchés que vous êtes, elle n’est pas faite pour vous. Dans vos moments de faiblesse, vous vous méprendrez, vous essayerez de vous mettre dans la peau d’un homme riche pour pouvoir la choper. Mais vaut-elle réellement le coût ? Vous allez jusqu’à calculer au mois, envisagez d’établir tout un budget pour pouvoir la satisfaire sur le long terme… Mais regardez-vous bon sang! Vous avez déjà du mal à mendier pour 40 malheureux centimes !

EH OUI : 40 malheureux centimes, c’est ce que cette très convoitée machine à café exige au minimum pour vous laisser déguster un expresso.

Et quelle épreuve que cet amour :

A 9h23, sac déjà prêt, main agrippée au portefeuille et terriblement en manque, vous regardez l’heure si intensément que la prof’ compte sur vous pour la faire avancer par télékinésie. Quoi ? C’est bon c’est terminé ? GO.
Après s’être maladroitement faufilé dans les escaliers, supporter les plaintes de votre  ami prêchant pour la énième fois son discours sur la qualité exécrable du café (c’est sûr qu’à 40 cents, c’est pas du Nespresso hein), vous grincez des dents devant la file cauchemardesque… 5 longues minutes d’attente et de soupirs, on y est presque.
*Allez là-devant, tu ne peux pas insérer une pièce et te plaindre de ton mec en même temps (il te trompe soi-disant) ?!*  ENFIN. Il est déjà 9h29, challenge accepted.

Ding! La pièce, sournoise, retombe sans aucune raison apparente.
La 2e fois est la bonne. Choix habituel : café court sans sucre. Bon, la machine a décidé que y en aurait 4. Ainsi soit-il, on reste zen.
Voilà qu’arrive le fameux gobelet : « En préparation ». Très bien, vous patientez encore, et encore….et encore ?  Toujours aucun contenu, ou alors ce café est vraiment très très court.
SURPRISE ! La machine s’est en fait mise en RTT. Et regarder la dame de la cafeteria avec un air suppliant n’y changera rien, surtout si vous n’avez pas les 80 cents euro pour un café du crous.

Respirez et positivez. Vous pouvez toujours remplir le gobelet d’eau et de sucre…Certains diront que ce n’est pas si différent. Et au fait, vous êtes en retard en cours, il est 9h37.