Rattrapages : chroniques d’un survivant


Avez-vous déjà connu la sensation d’être au bord d’une falaise, ou plutôt…en rattrapages?


Une remise à niveau contraignante. Une semaine de vacances gâchée. Une attente des résultats fébrile. Les rattrapages vous coûtent plus d’un mois d’investissement coriace et vous entrainent dans une spirale infernale de travail. Et pourtant, plus de la moitié des promos est concernée chaque semestre. Ce choix est un pari risqué. Un bon quintal d’étudiants Esdessiens l’a déjà pris mais certains seulement s’en sont sortis.

Je ne vais pas parler ici de l’habituel rattrapage  informatique. Les cas qui nous intéressent, dans cette chronique, sont ceux qui s’imposent ce fardeau systématiquement. Ces warriors des examens décisifs ne fuient pas le stress. Ils le cherchent. Ils sont, en quelque sorte, les Robespierre de la guillotine, jouant avec le danger, sans jamais penser que le couperet les aura un jour. L’un d’entre eux, restera un mythe de guerre, cumulant en moyenne une dizaine de rattrapages par semestre. Il nous a livré ses secrets.

Nous l’appellerons Michel par soucis de discrétion.

Nous connaissons tous un Michel comme celui la.

Sa philosophie est proche de celle de Man vs Wild. Chaque semestre est une jungle mystérieuse dont la semaine finale d’examen arrive toujours trop tôt. Et oui, quand on s’amuse, on ne voit pas le temps passer. C’est pourquoi, nous rapporte-t-il, Michel préfère approfondir son travail en 2ème session.

Mais que cache ce stratagème ? Michel se décrit lui-même un gros flemmard qui a besoin qu’on le fouette pour avancer. Hue Cannabis ! Michel a une botte secrète. Sa force tient de son immuable impassibilité face à l’épreuve. Son but dans les études n’est pas d’être dans le haut du classement mais de pousser ses capacités de productivité au maximum.

Il conclua notre entretien en précisant que sa chance éternelle a du beaucoup l’aider car nombre de ses acolytes ont été éliminés par une fourberie de « copie perdue » ou de points manquants dont le mystère ne sera jamais résolu. Cet énergumène mérite sûrement un prix spécial du jury à la remise de son diplôme avec la mention « borderline success ».

Alors ratera ? Ou ratera pas ?